Visual novel (VN en abrégé) : un type de jeu vidéo quasi-exclusivement connu au Japon, souvent assimilé à un « roman interactif » en image et son.
Un beau jour, après avoir testé un premier visual novel traduit par des français, j’ai fini par franchir le pas et commencé à lire les visual novels en anglais (c’était en 3ème, de souvenir). J’avais d’ailleurs commencé par Fate Stay/Night, un VN célèbrement connu pour son histoire qui sort des carcans des jeux pour adultes.
Puis, au vu de l’engouement d’une amie pour Umineko no naku koro ni, Et j’ai décidé de le commencer après avoir téléchargé le patch anglais sur Witch Hunt.
N’ayant pas encore vu Higurashi no naku koro ni – Le sanglot des cigales – à l’époque, je me demandais si ça allait me plaire car les loli meurtrières, c’était pas trop ma tasse de thé. Par précaution, je jette un oeil au synopsis.
« Octobre 1986, toute la famille Ushiromiya se réunit sur l’île de Rokkenjima en vue de discuter de l’héritage colossal que va laisser Kinzo, le patriarche redouté par tous. Si tout se passe bien au départ, une tempête se lève et empêche les 17 résidants de quitter les lieux.
Peu après, des meurtres étranges liés à la légende de la Golden Witch Beatrice se produisent… »
Du mystère ? Des meurtres ? Des huis-clos ? De la magie ?! Mais c’est pile mon genre de lecture ! (Oui, je peux faire peur).

Cette série de VN a démarré en 2008 et s’est terminé en 2010, elle est découpée en 2 arcs principaux qui se composent de 4 épisodes chacun, la première partie introduisant le mystère ainsi que les personnages et la deuxième partie donnant des éléments de réponses :
– Episode 1 : Legend of the Golden Witch
– Episode 2 : Turn of the Golden Witch
– Episode 3 : Banquet of the Golden Witch
– Episode 4 : Alliance of the Golden Witch
– Episode 5 : End of the Golden Witch
– Episode 6 : Dawn of the Golden Witch
– Episode 7 : Requiem of the Golden Witch
– Episode 8 : Twilight of the Golden Witch
07th Expansion, les créateurs d’Umineko, on a conçu et pensé ce VN en tant que Sound Novel, plus que « Visual ». Les dessins étant très basiques car réalisés par Ryukishi 07, le scénariste. Il faut avouer que son trait est quelque peu… particulier, on voit qu’il est loin d’être un illustrateur de profession. Mais avec l’habitude, on s’y fait (et on finit par les aimer).


Tandis qu’à côté, la bande-son a reçu un soin particulier. Divers artistes ont collaboré pour nous livrer une pléthore de musiques enivrantes qui collent à la perfection aux événements décrits que ce soit dans les moments de stress ou dans les moments joyeux.
Je me souviens encore des frissons qu’un « combat » m’a procuré à la lecture rien qu’à l’écoute du morceau dédié.
Avec sa notoriété grandissante, la série a connu une adaptation en anime (qui n’était pas fameuse selon moi), une réédition avec de plus « beaux » dessins et un doublage des dialogues sur PS3/PSP et mobile au Japon, ainsi que divers mangas couvrant chacun un épisode.
Conclusion :
Je ne le recommanderai pas ce jeu en tant 1er VN à lire, surtout pas en anglais. Pour tout vous dire, ce doit être l’un des VN les mieux écrits auxquels j’ai pu être confrontée à ce jour, le vocabulaire étant très fourni et on a peu de phrases qui servent juste à remplir la page (oui, Fate Stay/Night, je m’adresse à toi et à tes descriptions à la Stendhal). Cependant, je remercie et félicite la team de traduction qui a dû adapter tout ce texte avec brio, grâce à eux, j’ai pu découvrir un petit bijou de roman « interactif ».
Umineko no naku koro ni est une oeuvre qui a réussi à me captiver de bout en bout, avec un casting très fourni en personnages. Même si le second arc m’a paru moins bien rythmé et globalement plus WTF, avec notamment une fin qui peut diviser les foules.
C’est une aventure à tenter si on aime sortir des sentiers battus des histoires à l’eau de rose où le héros doit conclure avec une des demoiselles du jeu.
Par contre, une recommandation avant tout : persévérez au moins jusqu’à la fin de la 1ère journée, car il est vrai que l’introduction est assez longue et parfois un peu ennuyante !
Sherlock Zure, une passionnée de mystères en tout genre surtout quand il y a des meurtres en huis-clos.