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Showa Genroku Rakugo Shinjuu – le rakugo ou la vie

Rakugo : une des formes d’arts du « théâtre » japonais.  L’artiste conte une histoire et la rend vivante par son jeu d’acteur. Il a à sa disposition : sa voix, son kimono et peut-être un éventail. Pas de musique, ni de décor. En quelque sorte, un one-man show de l’extrême et codifié à la japonaise.

Après ce préambule nécessaire à la compréhension du reste de l’article,  je précise que cet article a été majoritairement rédigé en 2017 et terminé aujourd’hui en 2020, lors de mon retour vers le passé. Cependant, mes impressions restent les mêmes car cet anime a été un vrai coup de coeur (comme beaucoup des articles sur ce blog).

« Showa Genroku Rakugo Shinjuu commence avec la rencontre improbable entre Yotarô, un jeune tout juste sorti de prison, et de Yakumo, le 8e maître rakugoka de son nom, un conteur d’histoires humoristiques. L’ancien détenu va vite apprendre que devenir le disciple d’un grand nom n’est pas une mince affaire. D’autant plus que derrière le masque du maître du rire se cache un homme éprouvé par son passé… »

Entre quelques animes, j’ai fini par poser mes yeux sur Showa Genroku Rakugo Shinjuu (ou en français : Le rakugo ou la vie), adaptation du manga de Haruko Kumota (10 tomes) en 25 épisodes sur 2 saisons.

C’est une petite pépite dont il est très facile de passer à côté. Pour preuve, j’ai failli le zapper complètement. N’ayant aucun intérêt pour le rakugo, discipline mise en avant par cet anime, j’avais fait l’impasse sans trop de regrets.

Comme pour Shingeki no Kyojin (Attack on Titan), c’est durant ma période de vide animesque que je me retrouve à visionner ce que les critiques de RandomC ou AnimeNewsNetwork (site ou blog spécialisés) proposent. Et ça n’a pas raté !

Le rakugo s’est révélé être plus intéressant à suivre que prévu, grâce à un doublage exceptionnel qui arrive à nous divertir malgré les longs « monologues » dûs à cette forme d’art. J’ai pu sourire et même rire à certaines petites histoires au même titre que les spectateurs dans la salle.
On notera l’effort du studio et de l’équipe derrière cet anime pour retranscrire l’ambiance et nous faire vivre les histoires rien que par le jeu des seiyuus/doubleurs et la gestuelle corporelle animée.

Je vous rassure, le rakugo, bien que très présent, n’est qu’une facette parmi d’autres de cette incroyable série qui ne dévoile toutes ses cartes que si on arrive à passer le 1er épisode d’introduction de l’univers. (Oui, ça peut sembler simple, mais c’est là que ça passe ou ça casse.)

Très rafraichissante, l’histoire s’étale sur toute l’ère Showa (1926-1989), ce qui permet de nous offrir de nombreux bonds dans le temps et un cadre très différent du Japon contemporain. On aperçoit rapidement comment le domaine du divertissement subsiste en temps de guerre notamment.
Mais se cantonner au rakugo serait une grave erreur de jugement tellement que cet anime se révèle juteux dans son traitement des différents personnages. On rit, on pleure, on les déteste, on les aime, tout ça à la fois.

Que ce soit le jeune « Yakumo » avant qu’il ne devienne maître, que ce soit son ami Sukeroku ou bien Miyokichi, la geisha amoureuse. Ce trio très fort rappellent qu’ils ont des passions, ils aiment à la folie mais ils font aussi des erreurs. Comme tout être humain, ils se traînent leurs casseroles derrière eux. Et c’est ça que nous allons suivre au travers de leur quête personnelle, entre passion et drames.

La cerise sur le gâteau ? Le série se permet même de prendre son temps car le récit s’étale sur plusieurs générations. La saga se conclut d’une bien belle manière, si on veut bien se laisser happer par son ambiance particulière.

Zure, qui aime découvrir des oeuvres bien différentes.

5cm per second – une histoire sur la distance

! Ceci est un oldie. Si vous voulez lire ma prose de 2008, vous pouvez retrouver l’ancien article ici. Mais.. plus sérieusement, ne cliquez pas. !

Insert song : Une chanson qui se détache de la musique de fond, souvent associée à un moment important et qui peut disposer d’un clip vidéo dédié à l’intérieur de l’oeuvre.

« Revoir les cerisiers en fleurs l’année suivante, telle était la promesse que s’étaient faite Takaki Toono et Akari Shinohara, lorsqu’ils étaient à l’école élémentaire. Hélas, la mutation des parents d’Akari en a décidé autrement.
Six mois passent, les correspondances continuent entre les deux, mais la situation ne peut rester telle quelle lorsque Takaki apprend qu’il doit déménager à Kagoshima, soit à l’opposé d’où vit la jeune fille… Ainsi commence un long périple pour retrouver son amie d’enfance. »

Derrière 5cm per second (aka Byousoku 5 centimeter) ce film au nom énigmatique (et parfois mal perçu par des esprits pervers), on retrouve Makoto Shinkai, un réalisateur pour lequel je voue presque une vénération.

Ses oeuvres sont réputées pour être de vraies pépites visuelles.
Croyez-moi, ce 5cm per second sorti en 2007, bien que bluffant n’est que du pipi de chat à côté de ses nouvelles réalisations (Voyage vers Agharta, Garden of Words).

5cm-par-seconde-screenshot-lensflare
Aussi bon que J.J Abrams, le lens flare before it was cool.

Cependant, 5cm per second reste ma référence pour plusieurs raisons :

  • Une histoire d’amour qui tourne autour de la distance spatiale mais aussi temporelle, c’est le grand dada de Shinkai et ça se sent au niveau de la narration. Il nous laisse le temps d’entrer dans son univers mélancolique, d’aborder ses personnages qui sont si simples et si humains à la fois.
  • LA DIRECTION ARTISTIQUE, LES DESSINS, L’ÉCLAIRAGE. Des détails, des détails partout. Ok, les personnages étaient moins détaillés, mais… ça reste magnifique, même en 2016. (Purée, 9 ans déjà. Oui j’ai dû refaire le calcul sur une calculatrice pour m’en convaincre.)
  • L’insert song de Yamazaki Masayoshi, « One more time, One more chance« . Profitez de la séquence, mais lisez les paroles qui sont tellement appropriées pour ce film.
  • Le bad que ça m’a procuré à l’époque du visionnage. Beaucoup de réflexion sur moi-même. D’où je n’oublierai pas.

Réputé pour être le futur Miyazaki et même pour l’avoir dépassé sur certains points, Makoto Shinkai nous livre un chef d’oeuvre d’une heure en 3 parties.
Cela marquait aussi le début d’une histoire d’amour entre moi et ses oeuvres (malgré un Agharta décevant qui se voulait un peu trop « Ghibliesque »).

En conclusion, c’est un film que je recommande très fortement, même si la romance n’est pas votre dada, ce film aura toujours un aspect qui résonnera avec vous.

Disponible chez Kazé pour 24,95€ (non le DVD n’est même pas à envisager une seconde).

Zure, toujours aussi gaga devant ce film quand bien même c’est la énième fois qu’elle le revisionne.

 

Ajin / Dimension W / Erased – le trio gagnant ?

Désolée encore pour cette longue absence ! Beaucoup de choses se sont passées : les attentats de Novembre, mon projet de fin d’études en Décembre et mon stage en Janvier. Des événements  qui ne m’ont pas vraiment laissé le temps de souffler.

Je précise que ces séries sont encore en cours de diffusion au Japon, il se peut que mon avis change par la suite, mais je tenais à vous partager mes premières impressions. (Et pour lancer les festivités, on va procéder par ordre alphabétique, comme ça, pas de jaloux).

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Ajin

Kei Nagai est un adolescent normal sans histoire, ne vivant que pour ses études. Tout bascule le jour où il se révèle être un ajin, un organisme immortel craint par tous. Dès lors, il sera pourchassé sans cesse dans un univers bien cruel pour ceux qui ne sont pas humains.

Un anime pour lequel les gens sont divisés pour un élément : tout est en 3D. Manque de budget ou véritable parti pris artistique ? Si on omet ce choix étrange qui nécessite un temps d’adaptation, on découvre une histoire assez sombre sur fond de surnaturel.

Malgré la 3D qui semble saccadée, on se fait happer par l’ambiance intriguante de l’ensemble, le tout étant desservi par une bande son qui fait bien monter la tension. En prime, on a flumpool qui s’occupe de l’opening, mon petit plaisir coupable du moment.

Bref, c’est du solide, faut juste s’accrocher un peu au début, mais définitivement à tester quand on cherche un bon thriller. Plus qu’à espérer que cette adaptation ne se finira pas en queue de poisson au vu du peu d’épisodes alloués.

https://youtu.be/-auXNds0pXw

Avancement (épisodes) : 3 /13
Visionnable : bientôt sur Netflix 

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Dimension W

En 2036, une source d’énergie inépuisable a été découverte par le biais d’une quatrième dimension nommée W. Les coils, qui exploitent cette dernière, ont désormais entièrement remplacé les autres formes d’énergies existantes.
On suit les aventures de Kyouma Mabuchi, un chasseur de coils illégaux. Quel est donc le passé de ce grincheux qui refuse obstinément d’utiliser tout ce qui a attrait aux coils ? Et que va apporter sa rencontre avec Mira, une jeune fille liée au père des coils ?

Dimension W dispose d’un univers de science-fiction sympathique à découvrir et semble être une valeur sûre de la saison si on cherche un peu d’action ! Il y a peut-être un peu trop de plans autour du popotin de Mira, mais la série divertit bien et se suit sans trop se prendre la tête.

Si j’ai tenté l’aventure, c’est parce que j’apprécie les dessins du Yuji Iwahara, le chara-designer de Darker Than Black, un anime que j’ai beaucoup aimé. Et aussi parce qu’il y avait Daisuke Ono.

Comme pour la majorité des productions en 12 épisodes, je m’attends à me retrouver avec une série très rushée dont la fin ne me satisfera sûrement pas par manque de conclusion.
D’autant plus que dans ma petite oreillette portant le doux nom d’Internet, on m’indique que de nombreux détails, ainsi qu’un mini-arc sont laissés pour compte dans le cas de Dimension W

M’enfin, l’anime fait bien son office, je vais me laisser tenter par le manga papier dispo chez Ki-oon ;)

https://youtu.be/-XMUi6x2d4Y

Avancement (épisodes) :  4 /12
Visionnable : sur Wakanim

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Erased 

Désenchanté par sa vie, Satoru Fujinuma, 29 ans, est livreur de pizza le jour et mangaka à ses heures perdues. Son quotidien est étrangement soumis à un phénomène qu’il appelle le « Revival ». Ainsi, Satoru est régulièrement forcé de revivre quelques minutes avant qu’un incident grave se produit. De fil en aiguille, il se retrouvera confronté à son passé qu’il aurait préféré à tout jamais effacer…

L’anime que j’attendais le plus de ma sélection, il mêle : meurtre, mystère, voyage dans le temps, mec dépressif, Asian Kung Fu Generation.  En dire plus serait spoiler.

Tout ça pour vous dire que j’ai savouré chaque seconde de l’entrée en matière de cette adaptation d’Erased et ses épisodes suivants m’ont tout autant scotchée dans leur traitement.
Que ce soit dans la mise en scène (la transition vers des bandes noirs à l’écran, un moment de génie), les doublages ou les musiques de Yuki Kajiura (Puella Magi Madoka Magica, Tsubasa Reservoir Chronicle), le cocktail fonctionne à merveille.

Difficile d’en parler plus sans révéler quoique ce soit, donc je m’arrête là. Comme quoi, j’ai réservé le meilleur pour la fin.
Pour donner une idée de mon intérêt : Erased m’a donné la motivation d’écrire cet article.

Plus sérieusement, jetez-y un oeil d’urgence, vous ne le regretterez pas ! (Sauf si vous cherchez une comédie ou un anime harem ecchi).

https://youtu.be/Y9G20wV0KHE

Avancement (épisodes) :  4 /12
Visionnable : sur Wakanim

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Conclusion globale

Les points communs entre ces trois histoires :

  • les héros sont asociaux et des dépressifs de la vie
  • ce sont des adaptations de mangas qui sont assez reconnus
  • le format court de 12/13 épisodes
  • les openings et endings sont sympas à écouter
  • ils démarrent fort et bien
  • et JE VEUX LA SUITE !!! (particulièrement pour Ajin et Erased)

Zure, qui se force autant qu’elle peut à ne pas lire les mangas tant que les animes ne sont pas terminés mais qui va craquer quand même.

Kill La Kill – nendoroid Mako Mankanshoku (normal & 2-stars)

Une nouvelle catégorie d’articles fait son apparition sur Geeky Zure
Avec des billets vraiment plus courts que d’habitude, la section « Figurines » sera illustrée par des photos de mon crû et d’une petite présentation de la série en question.

Super Deformed (SD ou chibi) : ce terme désigne un style graphique où les personnages sont représentés avec une tête énorme et un corps minuscule.

Nendoroid : désigne la gamme chibi* de la Good Smile Company. Ce sont des petites figurines disposants d’articulations et de plusieurs visages interchangeables, souvent accompagnées d’accessoires. Elles coûtent environ une trentaine d’euros (sans compter l’éventuelle douane).

« Dans le lycée Honnouji où règne sans pitié le Conseil des élèves, Ryuko Matoi soupçonne ces derniers d’être impliqués dans la mort de son père. Elle va se retrouver à défier l’ensemble du système représenté par Satsuki Kiryuin.
Devant faire face à des ennemis très puissants, notre héroïne sera équipée de Senketsu, un puissant uniforme scolaire doté de conscience et d’une épée en forme de lame de ciseau. »

Après ce synopsis qui n’en dit pas assez sur la folie de Kill La Kill, série animée par le studio TRIGGER d’octobre 2013 à mars 2014, on va surtout se demander : qui est donc Mako Mankanshoku, la figurine de l’article ?

Kill-La-Kill-Nendoroid-Mako-vs-Mako
Les deux faces de Mako Mankanshoku ~

Mako est la meilleure amie de l’héroïne. C’est une fille banale qui n’a rien à faire des luttes de pouvoir au sein du lycée. Hyperactive et simple d’esprit, elle s’endort toujours en cours.

C’est mon personnage favori de toute la série et dont les apparitions sont toujours appréciables ! Un vrai coup de coeur pour cette pile électrique aux 1000 expressions.

Mako (normal) vient avec 4 visages différents : souriante, folle d’excitation, endormie, en train de parler fort.
En terme d’accessoires, elle vient avec une assiette de croquettes aux ingrédients douteux mais aussi avec le fidèle chien de la famille Mankanshoku : Guts !

Mako (2-stars) vient avec 2 visages différents : prête au combat avec la petite herbe dans la bouche, triste prête à pleurer.
Elle vient avec un manteau articulé très détaillé (il n’y a qu’à voir le craft des outils dorés dans la doublure), une batte de baseball cloutée, un poing américain « MAKO », et de quoi recréer une des scènes des derniers épisodes de Kill La Kill.

Pour toute question ou remarque, n’hésitez pas à commenter ce premier post d’une longue série ;)

Zure, une passionnée de figurines délirantes qui aime afficher sa collection.