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Another Story – Un otome game traditionnel (partie 2)

Otome game : à prononcer otomé game, une catégorie de visual novel qui cible les jeunes femmes, mettant souvent en scène des histoires de romance entre l’héroïne et un des jeunes hommes disponibles selon les choix de la joueuse.

Comme promis, voici la suite de l’article précédent.

[Partie 2 – Présentation du jeu Another Story]


« Simple employée de bureau le jour, geekette le soir, Kyoko a préféré se plonger dans des romances fictives au lieu de poursuivre le grand « amour ».Cependant, comment va t-elle gérer ses soupirants quand la reine auto-proclamée des otome games se retrouve coincée à l’intérieur d’un de ces jeux ? Suivre la route en tant que Hana tel que le jeu le conçoit ou se détacher du carcan pour vivre sa propre expérience en tant que personnage principal ? »

Pour ma première incursion dans un projet de visual novel, j’admets que j’ai préféré être très conventionnelle et respecter au mieux les normes d’un otome game* (éphèbes imberbes, archétypes de caractère déjà vus, système de route classique).

Donc soyez prévenus, les aventures de Kyoko/Hana ne sortent pas réellement des sentiers battus hormis le fait que ce soit une française un peu folle qui soit à l’origine du projet !

Quelques informations en vrac :

  • Another Story est une oeuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnes réelles est fortuite.
  • Le cadre : Japon contemporain.
  • 6 personnages à romancer, dont 1 caché. 18 fins différentes planifiées pour le moment.
  • Plus de 19 pages de script rien que pour la petite introduction disponible en démo. Imaginez ce que ça va donner au final s’il faut ajouter les scénarios complets des garçons !
  • A ce jour, plus d’une centaine d’illustrations et croquis pour établir l’univers. Et ça ne fait qu’augmenter.
  • Hélas pour certains, pas de scènes H (18+) ou de trucs NSFW (normalement). Bien qu’il y ait des situations qui…
  • Des heures et des heures passées sur les illustrations du jeu, le développement, la réflexion pour le scénario.
  • Pas de musique, ni de sons actuellement. Mais, j’y travaille.
  • Une traduction française est dans les cartons, en supplément de l’anglais.
  • Je me demande encore si je dois créer un glossaire et balancer des termes spécifiques ou tout adapter quitte à perdre un peu du sens… Si vous avez un avis sur la question, n’hésitez pas le préciser dans les commentaires.

A vrai dire, j’avais envie de partager au monde entier la joie de créer mon propre « jeu » dès le départ. Cependant ce n’était pas quelque chose de concevable dans ma tête tant que je n’avais rien de concret à présenter.

Surtout, parler de son propre projet dans lequel on a investi pas mal de temps de sommeil et d’amour est toujours quelque chose d’excitant mais aussi un peu angoissant en réalité, d’autant plus que je suis une parfaite débutante en la matière, n’ayant jamais pris de cours de dessins, ni entrée dans une école de design/graphisme.

Dans tous les cas, j’espère sincèrement qu’à terme Another Story vous divertira malgré ses petits défauts.

Bon… le seul problème.. étant donné que je suis toute seule pour gérer toute la partie non technique pure (scénario/sprite des personnages/backgrounds/choix des sons & musique/supervision du développement), attendez vous à ce que ce projet prenne quelques années avant d’aboutir… Mais j’y arriverai !

Quoiqu’il en soit, j’avais envie de vous partager ce projet personnel qui n’est pas à vocation commerciale dans son état actuel. Promis, ça ne sera pas la dernière fois que vous en entendrez parler surtout qu’une version améliorée de la démo arrive dans une semaine ;)

Zure, une amatrice qui gribouille sur son temps libre.

Lien vers le site du jeu (encore en construction) : https://another-story.sharuruzure.com/

Another Story – The next BIG thing (partie 1)

Hello world! Non, je ne vais pas parler du jeu d’aventure de Pendulo Studio. Et oui, je n’ai pas été très active ces temps-ci sur le blog.. mais ce ne sont pas des vacances pour autant !

L’article d’aujourd’hui n’est pas une présentation de jeu, mais quelque chose de bien plus personnel car il se trouve que depuis fin avril, je travaille sur la réalisation d’un jeu !

Découpé en deux parties pour éviter de créer un supermega-pavé, je vais tout d’abord livrer mes impressions de créatrice en guise d’introduction, puis parler du jeu en lui-même dans un prochain article.

[ Partie 1 – L’envers du décor, ce qui se passe dans ma tête ]


Créer son propre jeu ? Beaucoup diront que c’est une idée un peu aberrante et folle, mais tellement awesome.
Hélas, contrairement aux attentes et de manière plus réaliste, j’ai jeté mon dévolu sur la création d’un visual novel. Ce genre de niche très japonais s’apparente plus à un roman interactif (ou non) un peu OVNI comme Umineko.
Loin de partir sur une histoire de meurtres à huis clos, j’ai préféré traiter un sujet plus simple pour une première incursion dans le genre : la romance.

D’autant plus que LA raison principale de ce projet découle de ma frustration en tant que joueuse d’Amnesia, un visual novel japonais axé romance. Oui, je me suis faite avoir par les magnifiques dessins.

– spoiler alert –

Depuis quand est-ce raisonnable d’être enfermée dans une cage par son copain et d’y revenir par amour après s’en être échappée ?! Pourtant, les créateurs du jeu ont décidé que c’était LE choix à faire si on voulait atteindre la meilleure fin. Malgré l’absurdité de la situation, j’ai cliqué machinalement pour faire mon choix car je voulais voir cette fichue fin.

– fin du spoil-

Puis de fil en aiguille, cette idée de créer un jeu a germé dans ma tête. Je savais à peu près comment faire, mais je n’avais jamais franchi le pas.

Le hasard faisant bien les choses :

  • À ce moment j’avais à ma disposition une tablette graphique assez onéreuse qui prenait un peu la poussière par manque de motivation.
  • Les débuts de scénario, j’en avais toujours en tête, mais jamais vraiment creusé ces histoires depuis la fin de mon époque « fanfictions » sur les forums.
  • Surtout, j’avais envie de reprendre le dessin (toujours en autodidacte).

Le tout m’a motivée à lancer mon projet de visual novel. Comme ça, je faisais d’une pierre trois coups ! J’ai désormais un objectif concret auquel me raccrocher.

Étant totalement néophyte en la matière, avec zéro budget et n’ayant que mon cerveau pour travailler sur le scénario, le chara-design, les interfaces in-game, ce n’était pas forcément évident d’avancer.

Malgré cela, même si j’avais souvent l’impression de patauger dans la semoule, j’ai appris à savourer la liberté de créer mon petit univers, mes scénarios et mes délires. C’était presque devenu une obsession.
Au travail, un rien me faisait gribouiller discrètement sur un coin de mon carnet.

(Quelques personnages griffonnés sur un papier ou un post-it que vous pourrez reconnaître en jeu.)

Tout cela n’aurait jamais vu le jour si je ne pouvais pas compter sur l’aide inconditionnelle de Sharuru pour le développement sous Ren’Py, un moteur de jeu spécialisé en création de visual novel.
Je recommande l’outil, surtout qu’il est très bien documenté et continue d’évoluer ! (Même si je suis encore un peu dégoûtée de voir la mise à jour majeure sortir le lendemain du Live de ma 1ère démo, elle apporte tellement de nouvelles fonctions mais casse en partie le code déjà écrit, bon plus qu’à corriger ça.. T_T)

Mais vous n’imaginez pas à quel point j’étais fière, excitée et déprimée en même temps lorsque ma première démo a été compilée et prête à l’usage. Tout ce travail cristallisé en une application.

Néanmoins, ce jeu me prendra sûrement quelques années avant de le conclure au vu du travail à effectuer… mais heureusement, étant trop plongée dedans, il est hors de question de m’arrêter là !


Voici un aperçu de ma vie au cours des derniers mois où j’ai fait un silence radio sur Geeky Zure, j’espère que vous me comprendrez. Merci encore pour avoir lu ce long pavé, et après avoir autant tourné autour du pot, j’espère que ce jeu modestement nommé Another Story vous divertira.

A bientôt pour la 2e partie de cet article qui présentera de manière plus concrète mon jeu !

Zure, une nouvelle recrue dans le club des « créateurs de VN ».


Mot de la fin pour tous les créateurs en herbe

« Même si vous hésitez, même si vous ne vous sentez pas à la hauteur de vos propres ambitions, foncez ! ;) »

C’est incroyablement embarrassant de dire ça alors que je suis la première à me critiquer habituellement, mais le jeu en vaut la chandelle, ne serait-ce que pour se dire qu’on l’a tenté.

5cm per second – une histoire sur la distance

! Ceci est un oldie. Si vous voulez lire ma prose de 2008, vous pouvez retrouver l’ancien article ici. Mais.. plus sérieusement, ne cliquez pas. !

Insert song : Une chanson qui se détache de la musique de fond, souvent associée à un moment important et qui peut disposer d’un clip vidéo dédié à l’intérieur de l’oeuvre.

« Revoir les cerisiers en fleurs l’année suivante, telle était la promesse que s’étaient faite Takaki Toono et Akari Shinohara, lorsqu’ils étaient à l’école élémentaire. Hélas, la mutation des parents d’Akari en a décidé autrement.
Six mois passent, les correspondances continuent entre les deux, mais la situation ne peut rester telle quelle lorsque Takaki apprend qu’il doit déménager à Kagoshima, soit à l’opposé d’où vit la jeune fille… Ainsi commence un long périple pour retrouver son amie d’enfance. »

Derrière 5cm per second (aka Byousoku 5 centimeter) ce film au nom énigmatique (et parfois mal perçu par des esprits pervers), on retrouve Makoto Shinkai, un réalisateur pour lequel je voue presque une vénération.

Ses oeuvres sont réputées pour être de vraies pépites visuelles.
Croyez-moi, ce 5cm per second sorti en 2007, bien que bluffant n’est que du pipi de chat à côté de ses nouvelles réalisations (Voyage vers Agharta, Garden of Words).

5cm-par-seconde-screenshot-lensflare
Aussi bon que J.J Abrams, le lens flare before it was cool.

Cependant, 5cm per second reste ma référence pour plusieurs raisons :

  • Une histoire d’amour qui tourne autour de la distance spatiale mais aussi temporelle, c’est le grand dada de Shinkai et ça se sent au niveau de la narration. Il nous laisse le temps d’entrer dans son univers mélancolique, d’aborder ses personnages qui sont si simples et si humains à la fois.
  • LA DIRECTION ARTISTIQUE, LES DESSINS, L’ÉCLAIRAGE. Des détails, des détails partout. Ok, les personnages étaient moins détaillés, mais… ça reste magnifique, même en 2016. (Purée, 9 ans déjà. Oui j’ai dû refaire le calcul sur une calculatrice pour m’en convaincre.)
  • L’insert song de Yamazaki Masayoshi, « One more time, One more chance« . Profitez de la séquence, mais lisez les paroles qui sont tellement appropriées pour ce film.
  • Le bad que ça m’a procuré à l’époque du visionnage. Beaucoup de réflexion sur moi-même. D’où je n’oublierai pas.

Réputé pour être le futur Miyazaki et même pour l’avoir dépassé sur certains points, Makoto Shinkai nous livre un chef d’oeuvre d’une heure en 3 parties.
Cela marquait aussi le début d’une histoire d’amour entre moi et ses oeuvres (malgré un Agharta décevant qui se voulait un peu trop « Ghibliesque »).

En conclusion, c’est un film que je recommande très fortement, même si la romance n’est pas votre dada, ce film aura toujours un aspect qui résonnera avec vous.

Disponible chez Kazé pour 24,95€ (non le DVD n’est même pas à envisager une seconde).

Zure, toujours aussi gaga devant ce film quand bien même c’est la énième fois qu’elle le revisionne.

 

Hachimitsu to Clover (aka Honey & Clover)

! Note : cet article est un « oldie », il est le premier d’une longue liste de réécritures complètes d’anciens posts sur mon précédent blog. Celui-ci date de 2010 pour comparaison. C’est l’occasion de découvrir d’anciens animes si vous ne les connaissiez pas déjà !

Josei : désigne un type de manga principalement destiné aux femmes (de l’adolescente à la femme de 45 ans et +), abordant des thèmes et contextes plus matures et jugés plus réalistes par rapport aux shôjos.

« Honey & Clover narre la rencontre d’un groupe hétéroclite d’étudiants en art : Yûta Takemoto, Shinobu Morita, Takumi Mayama, Ayumi Yamada et d’une jeune prodige : Hagumi Hanamoto.
Plongés au coeur de la vie quotidienne de cette bande d’amis, nous apprenons à les connaître au gré de leurs romances, de leurs doutes, de leurs joies et de leurs peines. Jusqu’au jour où, inévitablement, leurs routes qui se sont croisées, vont se séparer pour plonger pleinement dans le monde adulte… »

De 2000 à 2006, Umino Chica nous livre un doux récit sur l’entrée dans la vie active de nos différents protagonistes en 10 tomes.
Sa première série, mais aussi son premier gros succès : Honey & Clover reçoit un prix (Kodansha Manga Award, catégorie shôjo). Il est ensuite adapté en deux saisons d’anime entre 2005-2006, en film live en 2006, puis en drama au Japon et à Taiwan en 2008.

A-t-il véritablement mérité cet engouement ? Et pourquoi ?

Mon propos est ouvertement biaisé, mais comment ne pas résister lorsqu’un auteur nous offre sur un plateau l’histoire d’une belle amitié, saupoudrée d’humour.
On suit la période estudiantine mouvementée de ces cinq amis qui profitent de ces moments ensemble avant de finalement s’intégrer à la société, chacun de leur côté, à leur rythme.

Papa Mayama et ses enfants.
Papa Mayama et ses enfants.

OK, on se souviendra de la partie de Twister entre Takemoto et Morita, de la cuisine expérimentale de Hagu et de Ayumi ou bien du sérieux à quasi toute épreuve de Mayama. Mais au final, on finit assez aisément par entrer dans les délires et peines de ce groupe. Et c’est avec beaucoup de peine que nous les quittons.

Plus qu’un simple mélange de gags et passages émotionnels, Umino Chica nous dépeint des relations interpersonnelles crédibles auxquels on peut s’identifier, étant japonais ou non. La romance est présente, mais Honey & Clover c’est avant tout une ode à la vie.

Du moins, c’est ce que j’en retire de mon visionnage et de ma lecture. Évidemment, à chacun de se faire son propre avis car ce chef d’oeuvre ne touchera pas tout le monde de la même façon suivant notre passif.

Le seul panty-shot de l'anime se situe dans son opening très étrangement artistique.
Le seul panty-shot de l’anime se situe dans son opening très étrangement « artistique ».

Dans cet article, mes propos se basent surtout sur mes impressions de la version anime du studio J.C Staff, ce qui en fait une de mes rares exceptions. Pour une fois, je considère que l’adaptation surpasse l’original.
Elle retranscrit fidèlement l’histoire tout en lui apportant beaucoup par un doublage de qualité et une direction irréprochable.
Quand le manga peut parfois sembler brouillon et bazardesque à cause d’un texte trop riche sur chaque case, son adaptation est plus facile à aborder. Surtout que rien n’est vraiment perdu, ce qui peut sembler surprenant au vu de la richesse de l’oeuvre originale.

Pour ma part, je me suis lancée dans l’anime pour diverses raisons :

1. j’ai participé au fansub de Higashi no Eden (aka Eden of the East) dont Umino Chica était la chara-designer originale,
2. l’oeuvre était réputée pour être très sympathique,
3. il y avait des insert songs de Suga Shikao (ci-dessus),
4. le casting de doubleurs (= seiyuus) intégrait un certain Tomokazu Sugita.

Conclusion
Dans tous les cas, ce fut une superbe découverte. Un véritable coup de coeur pour lequel j’ai fini par acheter tous les tomes du manga pour redécouvrir l’oeuvre sous un autre angle.

Je le recommande vivement pour ceux qui cherchent une histoire qui vous fera sourire, rire, pleurer de rire mais aussi réfléchir sur la vie et ses petits travers. C’est ce mélange de douceur et d’amertume qui fait l’essence même de mon affection pour Honey & Clover.

Et c’est bien pour cela qu’il faudrait se manifester en France pour qu’ils nous sortent un de ces jours en version physique les deux saisons de l’anime.

La réponse de Kaze sur Twitter, l'espoir peut vivre... presque !
La réponse de Kaze sur Twitter, l’espoir peut vivre ! Enfin presque.

Pour visionner/lire Honey & Clover de manière légale :
La saison 1 sur AnimeDigitalNetwork (ADN).
– La saison 2… là vous trouverez de la lumière car non licenciée en France.
– Les 10 tomes chez Kana.

Zure, une fille un peu paumée qui cherche à trouver le sens de sa vie.