« Allô oui, Etienne Dechamps à l’appareil »
« Salut c’est Zure, dis-moi, est-ce que ça te dirait de faire un guest post sur mon blog à propos de tes expériences avec les chargeurs USB ? »
« Mmm… que je comprenne bien : tu me demandes d’écrire un billet ultra-technique portant sur les détails des interactions électroniques qui entrent en jeu lors de l’utilisation d’une alimentation USB, le tout sur un blog dont le thème est centré sur les mangas et les jeux vidéo ? »
« Tout à fait. »
« Très bien, cela me semble tout à fait logique et approprié. Je m’en charge de ce pas. »
Me voilà donc, tel un cheveu sur votre soupe, à étaler ma science là où elle n’a rien à y faire. Et pour ceux qui se poseraient la question : non, le blog de Zure n’a pas été piraté, et je décline toute responsabilité quant aux maux de tête que le pavé de texte ci-dessous va immanquablement vous causer. De toute façon, je ne prends pas les réclamations ; si vous avez un problème, adressez-vous à Zure, après tout c’est elle qui a voulu participer au concours du « guest post le plus hors contexte de l’année ». Moi j’y suis pour rien.
Je tiens tout de même à préciser que vous trouverez en bas de ce billet un TL;DR salvateur. Si vous choisissez de ne pas tricher et de tout lire (ou au moins de faire semblant), vous pouvez participer à un tirage au sort pour gagner un Pin’s. Continuer la lecture de Les méandres de l’alimentation USB→
DLC (en anglais : downloadable content) : cette abréviation désigne le contenu supplémentaire d’un jeu qu’il est possible de télécharger. Cette extension est payante dans la plupart des cas.
Aujourd’hui, je comptais vous parler d’un jeu où même être analphabète ne sera pas pénalisant. Oui, je ne parlerai pas d’un visual novel ou d’un anime japonais… mais de Jour de Paie 2, un FPS (First Person Shooter) !
Plus connu en tant que PAYDAY 2, cette série créé par OVERKILL, un studio indépendant suédois, vous fait passer de l’autre côté de la « force ». Non, nous n’allons pas être de gentils Robin des Bois… mais nous allons être riches !
Mon personnage sur Payday 2, classe non ?
Le joueur incarne donc un des quatre braqueurs du groupe : Dallas, Chains, Wolf ou Hoxton. Leur nom n’a que peu d’importance (sauf si vous suivez la web série du jeu), car au fond, c’est vous qui allez forger votre personnage au fur et à mesure que les heures passent et que les casses s’enchaînent. Médic’ ? Gros bourrin ? Adepte de gadgets qui font boum ? Ou bien vous préférez être aussi discret qu’une limace dans un champ de coquelicots ? Dans PAYDAY 2, vous avez le choix entre 4 classes : le cerveau (mastermind), l’exécuteur (enforcer), le technicien (technician) ou le fantôme (ghost), chacun ayant son lots de compétences qui vous permettront de faire le casse du siècle.
Les missions, au nombre de 17 (ou 21 avec tous les DLC* payants), sont assez variées : hold-up d’une banque, cambriolage de l’appartement d’un sénateur véreux, cuisine de méthamphétamine, vol de tableaux dans un musée, etc.
Préparatifs avant le braquage de Big Bank.Réparation de « The Beast », une perceuse en 3 parties pour ouvrir la plus grosse banque de tout PAYDAY 2.
Cependant, pour profiter au mieux de cette expérience de truand, il est très fortement recommandé de jouer à plusieurs pour pouvoir établir des stratégies plus élaborées.
Que ce soit lors des missions bourrines où les bots (= les PNJ, personnages non joueurs) ne vous relèvent pas quand vous êtes à terre, ou lors des missions en mode infiltration discrète où ils n’agissent tout simplement PAS. L’aide de joueurs supplémentaires est toujours la bienvenue à partir du moment où tout le monde arrive à se coordonner pour agir. Car la moindre erreur peut faire capoter une mission en un rien de temps. Et pire encore, le jeu est truffé de quelques bugs qu’il faut anticiper, sinon retour à la case départ.
Bug sur la mission Hotline Miami – Hoxton tasé de manière infinie
Le plus impressionnant reste les mises à jour régulières depuis plus d’un an, faisant de la version PC la version ultime du jeu. (Oui, le jeu existe aussi sur Xbox 360 & PS3, mais ces versions ont été rarement modifiés depuis leur sortie en Août 2013.)
Par exemple : le Crimefest d’Octobre 2014 aura vu l’introduction d’un nouveau personnage John Wick, d’un changement important des arbres de compétences, l’ajout de nouveaux armes et masques, et verra aussi l’arrivée d’une nouvelle mission : la libération de l’ancien Hoxton de prison, teasée depuis quelques mois.
Dernier point à aborder pour ne pas effrayer les gens qui ne jurent que par des performances techniques de ouf : les graphismes datent un peu, les textures ne sont pas fines et la modélisation des PNJ reste grossière.
Cependant, on met rapidement ces détails de côté pour pleinement se mettre dans la peau de notre génie du mal, d’autant plus que la bande-son du jeu est vraiment cool et punchy ! Pile comme il faut pour s’imprégner de l’ambiance où chaque seconde compte.
En bref, si vous n’êtes pas réfractaire aux FPS, que vous avez des amis et des heures à y consacrer : jetez-vous sur PAYDAY 2 (notamment lors des promotions Steam) ! C’est un très bon investissement et de plus vous soutiendrez OVERKILL, un studio indépendant, qui malgré son budget serré, a le mérite de toujours renouveler le plaisir d’être un braqueur de banque !
« Zankyou no Terror (ou aussi appelé Terror in Resonance) narre l’histoire de Lisa Mishima, une étudiante martyrisée par ses pairs, qui fait la rencontre de deux adolescents qui ne sont autre que le duo de terroristes Sphinx.
Utilisant des noms d’emprunt tels que Arata Kokonoe ou Tôji Hisami, Nine et Twelve mettent tout Tokyo en émoi et jouent au jeu du chat et de la souris avec la police. Mais pour quelles raisons ? Nul ne le sait… »
Ce court anime de 11 épisodes est une production de MAPPA, un tout nouveau studio d’animation.
Ce qui n’empêchait pas la série d’être grandement anticipée par les fans grâce à une campagne teasing assez importante réalisée lors de conventions telles que la Japan Expo en France ou à l’Anime Expo qui se déroulait aux Etats-Unis. Mais surtout, on attendait cet anime de pied ferme, ne serait-ce que pour trois noms réputés au sein de la japanimation :
– Shinichiro Watanabe(Cowboy Bebop, Samuraï Champloo, Space Dandy) pour la direction globale,
– Yoko Kanno(Ghost in the Shell, Darker than Black, Wolf’s Rain, Escaflowne) pour la composition musicale
– Kazuto Nakazawa (Kill Bill vol 1, Samuraï Champloo) pour le chara-design.
Si la série mérite bien sa désignation en tant que thriller pour sa capacité à nous tenir en haleine tout au long des 11 épisodes sans nous ménager, mérite t-elle toute l’attention qu’on lui a portée ?
Pour ma part, je ne peux assurer avec certitude que C’EST l’anime de l’année ou de l’été : le format 11 épisodes étant très souvent trop court pour développer les personnages. D’autant plus que le scénario de Zankyou no Terror semblait très ambitieux, et beaucoup de pistes annexes ont été lancées par-ci par-là pour ne pas trouver de continuation ni de réponses…
Ainsi, au vu du manque de temps flagrant, seule la quête « principale » de nos héros est entièrement développée, mais suffisamment bien pour qu’on puisse passer outre ces « silences scénaristiques ».
Mais malgré ces lacunes, Zankyou no Terror se révèle être un anime incroyablement marquant.
Marquant pour de nombreuses raisons… Tout d’abord, la scénographie très recherchée qui nous laisse parfois pantois.
Les couleurs & contrastes sont « beaux », contrairement à d’autres animes qui peuvent paraître légèrement fades (oui Psycho-Pass, je m’adresse à toi).
Outre un visuel léché, Zankyou no Terror peut se targuer d’avoir une bande-son de la mort qui tue, s’écoutant inlassablement ! Chaque morceau apporte une ambiance qui colle incroyablement bien avec ce qui est affiché à l’écran. Pour vous donner une idée, voici les 2 morceaux phares de l’OST :
Un autre point qui m’a surprise, est de voir à quel point cet anime est ancré dans notre époque : des références aux réseaux sociaux, des interfaces de mobiles fidèlement reproduits (iOS et la surcouche Android de Sony), on montre aussi la facilité de tout se procurer sur Amazon, et même Tor est mentionné !
Oui, c’est bien l’interface de YouTube que vous voyez.
Cependant, notre attachement aux personnages est l’ingrédient principal qui va faire en sorte qu’on accroche ou pas à cet anime.
Lisa MishimaTwelveNine à droite
Si on retrouve certains archétypes connus : la martyre du lycée, le joyeux luron psycopathe et le type cool aux lunettes, leur développement reste intéressant et à peu près réaliste, grâce à une subtile mise en avant des expressions du visage des personnages. Une grande variété de sentiments sont retranscrites par une animation exemplaire. Intrigués, on ne peut que s’attacher à leur sort.
Etant une faible fangirl, j’ai véritablement craqué sur Twelve malgré son côté psychopathe du départ… (En dehors du fait qu’il soit ultra mignon comme tout. Tumblr m’aura convertie.)
Pour résumer :
– Ses principaux défauts : le manque de développement, un milieu de série qui se perd quelque peu, des questions qui n’auront sûrement jamais de réponse sauf dans notre imaginaire, (! subjectif !)une fin qui peut laisser mi-figue mi-raisin sauf si on s’arrête à la 16ème minute.
Si on excepte quelques frustrations de fangirl… En bref, c’est trop court !
– Ses principales qualités :une bande son extraordinaire, des scènes magnifiques,un cadre contemporain très proche de la réalité, (! subjectif !) des personnages auxquels on peut s’attacher trop fortement.
C’est un anime qui fait vraiment son travail de divertissement et qui arrive à joindre tous les bouts pour un final qui ne vous laissera pas de marbre.
Pour terminer, je tiens à mentionner que c’est un anime, qui même 3 semaines après le visionnage de son dernier épisode, vous retransporte aisément dans son univers et peut vous faire frissonner rien qu’à l’écoute de sa musique ou lorsque vous jetez un rapide coup d’oeil à des screenshots de l’anime. Les sentiments remontent à la surface et la dépression revient.
Comme quoi, l’addiction, c’est dur de s’en défaire, même une fois qu’on s’en est rendu compte…
Zure, une fangirl atteinte du syndrome de Stockholm.
Slice-of-life : littéralement traduit par tranche de vie, c’est un genre de récit focalisé sur des petites périodes de la vie d’une personne, caractérisées par un événement particulier, anecdotique ou capital.
« Loin de conter une histoire de méduses, l’auteur de Princess Jellyfish, de son vrai nom Akiko Hayashi, nous raconte son histoire, ses déboires et tous les événements qui l’ont menée à devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Ainsi, tout commence au lycée, au moment fatidique où elle rencontre un certain Kenzou Hidaka, professeur d’arts au tempérament bien trempé… »
Se livrer à l’exercice de l’autobiographie est une chose difficile, mais réussir à le rendre vivant et captivant sans pour autant trop nous noyer dans le mélodramatique pathétique, c’est un exploit qu’Akiko Higashimura a réussi à mener avec brio.
Totalement différent d’un Bakuman qui narre l’histoire fictive et parfois délirante de deux jeunes mangakas qui découvrent le monde de l’édition, Kakukaku Shikajika est un manga typé slice of life. On aborde le quotidien d’Akiko, de son rapport à l’art, d’où lui est venue son envie d’être mangaka. Elle rend aussi hommage à son professeur, ce fameux Hidaka-sensei. Jouant avec le genre, Akiko Higashimura mélange à son récit des petits « flashforwards » de nos jours afin d’enrichir son récit et marquer le fait que cette histoire est réelle, bien que racontée par une trentenaire un peu fofolle. Le récit est très frais grâce à l’humour qui ponctue chaque chapitre.
A gauche : Kenzou Hidaka, à droite : Akiko Hayashi
Mais plus que de savoir comment elle devient une mangaka, l’auteur parvient à nous émouvoir.
L’un des fils conducteurs de cette autobiographie est sa relation de maitre à élève avec Hidaka. On sent toute la mélancolie qu’éprouve l’auteur en se remémorant ces souvenirs d’un autre temps.
Ce qui mène à se poser énormément de questions sur ce qu’est advenu de cet homme, dont la passion pour l’art a influencé notre « héroïne » tout au long de sa carrière.
L’auteur joue avec nous sur ce point et coupe souvent court aux « flashforwards » pour éviter de nous en dire plus.
Pour ma part, je connaissais déjà l’auteur avec la série : Kuragehime (titre japonais de Princess Jellyfish). Mais même sans connaître ses autres oeuvres, ou bien l’auteur elle-même, Akiko Higashimura nous livre un manga mature, très plaisant à suivre.
Démarré en 2012 et toujours en cours, 4 tomes sont sortis au Japon.
Etant un manga peu connu, je ne peux que recommander de lire l’ensemble des chapitres en anglais chez Hachimitsu Scans, qui font un excellent travail de traduction !
Zure, une gribouilleuse pro, un peu trop sentimentale parfois.
Un blog, des jeux vidéo, des mangas. Et un peu de ma vie.